Tuesday, July 24, 2012

Article technique : Grand Prix d'Allemagne

Le Championnat du Monde de Formule 1 est de retour en Allemagne ce week-end, sur un circuit qui n'a plus été emprunté depuis 2010. Deux années s'étant écoulées depuis la dernière venue de la F1 à Hockenheim, la préparation de ce Grand Prix est d'autant plus complexe. event.

Les conditions climatiques étant instables en Allemagne à cette période de l'année, il n'est pas impossible que la pluie tombe dès les essais libres du vendredi. Ceci, combiné au manque de données récentes, a rendu le travail en amont particulièrement important.

David Mart, l'ingénieur moteur de Mark Webber, vainqueur il y a peu en Grande-Bretagne, nous livre son analyse. « Pour notre retour à Hockenheim après deux ans d'absence, c'est la première fois que nous allons utiliser les pneus Pirelli sur ce circuit. Venir sur une piste que vous n'avez plus fréquentée depuis un moment est plus compliqué qu'un Grand Prix traditionnel. Il faut être davantage tourné vers les essais au banc et le travail en simulation. Il faut aussi exploiter les données passées. »

« Tous les domaines sont concernés, de la quantité de carburant à la cartographie des pédales. Nous sommes tributaires de ce que nous avons appris par le passé et la préparation que nous effectuons en amont de l'événement va nous aider à prendre les bonnes décisions. Dans une telle configuration, il faut vraiment faire confiance à la simulation aux essais sur banc. Il faut, en quelque sorte, avoir bien fait ses devoirs ! »

« C'est la première fois de la saison que nous allons évoluer sur un circuit sur lequel nous n'avions pas roulé l'an dernier. Nous avons donc travaillé au banc sur la base des données acquises à Hockenheim en 2010. Nous avons effectué une simulation de course, en accélérant et en freinant exactement aux mêmes moments que sur le tracé. Cela nous a donné une idée de ce à quoi nous attendre et une base d'étalonnage du moteur en amont de l'événement. »

« Nous travaillons beaucoup à l'usine afin de ne pas évoluer à l'aveugle sur un week-end de course. Nous avons à notre disposition des outils de simulation qui nous permettent de reproduire exactement un tour d'Hockenheim, que nous lions à la cartographie actuelle des moteurs. En comparant avec les données d'archive, nous cherchons à prévoir le comportement du V8 sur ce circuit. Cela nous donne une idée du niveau de consommation en fonction du mélange retenu et de la réaction du moteur avant même d'arriver dans le paddock. »

L'équipe Red Bull Racing a l'avantage de courir avec les mêmes pilotes que lors du dernier GP disputé à Hockenheim. Ce point, parmi tant d'autres variables, peut jouer un rôle clé, tout comme les tests de simulation menés à Milton Keynes qui permettent d'arriver avec des données assez complètes avant la première séance d'essais libres.

« Nous pouvons analyser comment Mark et Sebastian ont abordé certains virages. Nous disposons également des relevés météorologiques des années précédentes qui nous donnent une idée du temps que nous sommes susceptibles de rencontrer. Tout cela nous permet d'estimer la consommation de carburant pour la course. Nous exploitons aussi les informations de la cartographie pédales de chaque pilote. Se baser sur les options que nous avions retenues en 2010 devrait être un très bon point de départ. »

« Le vendredi, si le temps le permet, nous allons effectuer un certain nombre de tests afin de corroborer nos données de base, notamment en ce qui concerne la consommation de carburant, le niveau minimum d'huile et la cartographie pédales. »

Alors que ces dernières années, la réglementation a évolué et a conduit à des voitures et des moteurs vraiment différents, les règles 2012 semblent avoir eu l'effet inverse, provoquant un resserrement des performances.

« Il est souvent difficile d'extrapoler d'une saison à l'autre, car les données ne sont pas directement applicables compte tenu des changements de réglementation. En 2011, les gaz d'échappement soufflés étaient prépondérants dans les performances. Ce qui est intéressant en 2012, c'est que la réglementation nous ramène pratiquement au point où nous étions en 2010, lors de notre dernière visite à Hockenheim. »



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